A l’âge de 7 ans, je choisis la flûte traversière alors que le sous-sol de la maison m'offre bien d'autres choix possibles (batterie, basse, guitares, orgue hammond B3, piano, sax, trombone, trompette, clarinette).
Depuis, cette passion ne me quitte pas si ce n'est quelques mois de ma treizième année, suite à ma décision de ne plus subir (non le mot n'est pas trop fort ...) les cours de flûte de l'école de musique.
Je continue donc seul, ne voulant plus voir une partition, à repiquer d'oreille tout ce qui me plait à l'époque (les musiques de pub et les génériques, Jethro Tull « aqualung », Camel « supertwister », Jimmy Hendrix ...)
Deux ans dans la musique militaire et les cours de la flûtiste de jazz américaine Maggie Roston Etchar me redonnent goût au déchiffrage et au travail de précision .
La suite logique est l'intégration de nombreux groupes :
Escalibur (rock celtique), Pascal Adams ( chanson New Jack ), Ketzaco (funk, soul music), Ganga fusion ( fusion Maroc-Occident ) Africali (musique afro-caribéenne), Cap Latino (chanson française arrangée en style latino-américain), Serenata ( musique cap-verdienne), Banda de Pife de Tolosa (déambulation /musique du nordeste brésilien), Tamara (chanson Kabyle), Moonlight Benjamin ( chanson créole Haiti), Tiwiza (rock algérien), Fada do samba (pagode : musique populaire brésilienne), Locoson ( son cubain, salsa en français), Rita Macedo trio (bal forro brésilien), Fretswing (swing revisité déjanté), Bullit (jazz boogaloo, musique du film), Lanmaria ( chanson créole Guadeloupe) .
D'innombrables participations à des projets de tous styles font de moi à ce jour, un flûtiste multi-instrumentiste expérimenté (piano, guembri, saxophone, percussions, voix).
Mes longs séjours à l'étranger me sensibilisent à la transmission orale, cet art du ressenti qu'une partition ne peut pas vraiment retranscrire .
J’intègre depuis cette moralité à mon enseignement .
Depuis 2013, j'initie à Toulouse un atelier de pifano, la flûte en bambou du nord-est brésilien ; pour cela, je répertorie plus de 80 morceaux traditionnels que je transmets au collectif sans la moindre partition mais avec les danses associées comme cela se fait là-bas...plusieurs de mes élèves y participent et les résultats sont probants : mémorisation, qualité d'exécution et plus spécifiquement, précision rythmique, justesse et écoute .
Bientôt plus de 15 ans que je développe l'association « Parlers Flûte » (plus de 700 flûtistes y sont en relation) sur les réseaux sociaux : nous y échangeons des partitions, des infos de concerts, de matériel dernier cri, des idées d’outils pédagogiques actuels, des avis sur des méthodes, etc...
Je considère la musique comme une aventure collective dans le sens que, tout seul, on peut certes apprendre à jouer parfaitement un morceau mais le plus dur reste à faire : bien le jouer avec les autres, ce qui en est la finalité dans le domaine des musiques actuelles et de la réalisation personnelle.
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